La gêne est une émotion ambivalente puisque qu’elle procure à la fois un ressenti positif et un ressenti négatif. On la retrouve souvent dans une situation où l’on reçoit quelque chose de très agréable (exemple : un compliment) mais que l’on essaye de cacher ce que cela nous procure, devant les autres, sans y arriver (ce qui pour le coup est désagréable). C’est ce qui en fait une émotion difficile à définir.
Comprendre le sentiment de gêne : un exemple à lire aux petits
« Un jour où j’étais en classe (il y a fort fort longtemps… non, ça on ne le dit pas XD), la maitresse m’a demandé de venir au tableau. J’ai répondu à toutes les questions qu’elle me posait. Puis, elle m’a beaucoup félicité, je me suis mis à rougir. J’étais heureux d’entendre ses compliments, mais je ne voulais pas le montrer. Plus je sentais le regard des copains me fixer et plus, je souhaitais revenir à ma place. Je me sentais gêné »
Je vous propose une petite description interactive pour expliquer la « gêne » à votre enfant.
Vivre une émotion : la gêne
- je vois (l’aspect physique, les yeux, la mâchoire, la position…) ;
- je sens (ce qui se passe à l’intérieur, le ressenti : les tensions ; les douleurs …) ;
- je fais (le comportement que je vais adopter en réaction face à cette émotion : sauter, crier…)
Vous pouvez pratiquer cette méthodologie avec toutes les émotions et des cartes des émotions, supports visuels adaptés aux enfants (méthodologie décrite dans l’article « identifier ses émotions dès 3 ans »). Vous utiliserez les supports visuels pour montrer tout ce que vous expliquez.
Je vois la gêne
Quand Augustin est gêné, il regarde vers le bas. Il a la bouche fermée et ne sourit qu’à moitié. Il ne sait plus trop quoi faire de ses petites pattes.
“Et toi ? Comment sont ton visage et ton corps quand tu es gêné ?”
Je sens la gêne
Quand Augustin est gêné, il sent que son ventre et ses muscles se tendent. Il se tortille dans tous les sens et rigole nerveusement pour évacuer le stress et les tensions que lui procure la gêne.
“Et toi ? Comment tu te sens à l’intérieur quand tu es en gêné ?”
Il est possible que votre enfant ait beaucoup de mal à répondre aux questions que vous lui posez les premières fois, car il ne s’est pas intéressé au sujet avant. Instinctivement, nous analysons l’attitude des gens en grandissant, mais pas forcément nos ressentis. Pour nos petits, c’est la même chose. Plus nous les instruisons, plus ils se connaitront.
Je suis gêné
Quand Augustin est gêné, il peut s’en aller de la situation qui le met mal à l’aise. Il change de sujet ou détourne son attention en regardant loin.
“Et toi ? Que proposes-tu de faire quand tu es gêné pour que ça s’arrête ?”
Cette interaction favorise la réflexion de l’enfant sur sa propre expérience, ce qui est très important. J’espère que ce petit « exercice » à partager avec votre enfant vous aura plu ! Avez-vous déjà expliqué « la gêne » à votre/vos enfants ? N’hésitez pas à nous partager votre retour et votre expérience sous cet article ou sur Instagram.
Et découvrez notre article sur la colère.
À très bientôt,
L’atelier gigogne